LE SUJET

 

Las Vegas n’aurait jamais existé sans la venue du chemin de fer en 1905. Alors simple relais sur la piste de Santa Fe qui reliait le Nouveau-Mexique à la Californie, elle devient peu à peu une étape, puis une petite ville.

Sans même y être allé, des centaines de millions de gens à travers le monde la connaissent et en ont entendu parler.

 

Je m’y suis rendu pour tourner différents reportages à trois reprises depuis 1992 jusqu’à nos jours et la magie des lumières au cœur de cette nuit noire du désert de Mojave, l’activité incessante, l’illusion et la réalité mêlées, m’ont donné envie de vous raconter son histoire.

 

Depuis 1931, date à laquelle la légalisation des jeux de hasard dans l’Etat du Nevada a été prononcée, Las Vegas n’a cessé de grandir. Aujourd’hui on y récense près de deux millions d’habitants et chaque mois ils continuent d’affluer. S’ajoutent à la population résidente les 40 millions de visiteurs qui s’y rendent chaque année.

Ils sont en grande partie américains mais aussi en provenance des quatre coins de la planète.

 

Sur le Strip, le Las Vegas Boulevard, s’alignent les plus grands hôtels casinos du monde où malgré les interdictions de filmer, j’ai pu tourner beaucoup d’images.

On joue à toute heure du jour et de la nuit : pas de fenêtres dans les casinos, pas d’horloges non plus et surtout cette tentation latente qui vous accapare.

Vers les trois heures du matin, on vous envoie discrètement de l’oxygène, via un système de ventilation, histoire de ne pas ressentir de coup de fatigue.

 

Vous faire jouer à tout prix : tel est l’objectif que veut atteindre l’industrie du jeu qui génère des milliards de dollars de recettes.

 

Il y a les heureux gagnants mais aussi les déçus, les perdants.

 

Pour expliquer  cette ascension et surtout  cette réputation  à  l’échelle planétaire,

je vous ferai faire un voyage dans le temps, depuis l’arrivée du chemin de fer jusqu'à  la naissance des premiers établissements de luxe.

 

Les casinos, financés par l’argent sale de la mafia, sont à l'époque en lien avec les grandes figures du syndicat du crime .

 

Dans les années 30, c’est la Grande Dépression aux Etats-Unis après le crack boursier de Wall Street. Des millions de chômeurs à travers tout le pays se retrouvent sur les routes, sauf dans un coin du Nevada.

 

A 50 kilomètres au sud de Las Vegas, on tente avec succès le projet pharaonique de retenir les eaux du fleuve Colorado en bâtissant un monstrueux barrage : on crée un lac artificiel , le lac Mead, qui alimentera la ville en eau et on génère aussi de l’électricité pour la région et les deux états voisins (l’Arizona et une partie de la Californie).

Par ici c’est le plein emploi et les investisseurs affluent… Las Vegas ne reculera plus jamais.

 

C'est l’un des reportages qu'il me tenait le plus à cœur de réaliser.

 

Au terme d’un montage complexe qui m’a pris près de 300 heures de travail, je vous invite à mieux connaître cette ville unique au monde, unique en son genre qui ne peut pas laisser indifférent.  On l’aime ou on la déteste.