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Finistère

là où la terre se termine

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Durée:  54 minutes + échange

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Le sujet

 

C’est la France et pourtant je suis loin de chez moi, très loin : un petit bout du monde qui ressemble déjà à un autre pays.

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La pointe du Raz et la presqu’île de Crozon : tout un spectacle en perpétuel représentation. Morceaux de roches qui terminent leur course dans la mer d’Iroise.

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Ouessant, une île, un rocher où les éléments règnent en maîtres. L’homme n’a rien à dire. Il s’adapte ou bien il part vivre ailleurs.

Émeline, basée au Conquet sur le continent juste en face nous en parle, elle y a passé toute son enfance.

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Plus loin sur la côte, vers la pointe Saint-Mathieu, Kevin nous raconte l’histoire des phares avec une belle passion.

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Autour de Roscoff, dans le nord Finistère, les terres agricoles sont bordées par la Manche, sous l’influence du Golf Stream. Le sol enrichi de goémon est l’endroit rêvé pour la production maraîchère et surtout pour le choux fleur. Alors peu m’importe si je patauge dans la boue, j’y vais sans me poser de questions et je filme la récolte, un très grand moment !

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Qui a dit qu’il ne faut pas venir en Bretagne fin décembre ?

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Au fil de mes rencontres de hasard, je conviens d’un rendez-vous sur le port de Roscoff avec un amoureux des lieux. Grand voyageur et photographe de passion, Pierre Cuzon connaît bien sa ville et m’embarque instantanément dans son voyage, dans un voyage à travers l’histoire.

J’en ai beaucoup appris en une seule matinée et je vais avoir une autre surprise, une demeure classée aux monuments historiques qui a accueilli Charles Stuart à son retour d’Écosse. Son propriétaire actuel nous ouvre ses portes…

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Morlaix, 15 000 habitants, un peu plus loin. Morlaix avec ses maisons accrochées aux flancs d’une vallée pentue, petite ville tranquille où je débarque un 28 décembre la veille du grand marché, du très grand marché.

Les maraîchers ont installé leur étal, tous les stands ont pris leur place et peut alors commencer la valse des couleurs, des parfums. Chaleur humaine d’une population des plus accueillante.

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La solitude qui plane sur les Monts d’Arrée n’est pas un mot en l’air. Un pays intérieur perdu au cœur de nulle part à 50 kilomètres des côtes.

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Quimper, Concarneau et Pont Aven seront les dernières étapes.

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Je traîne dans les rues des vieilles villes, dans les ports et les campagnes et je termine au pays des sardines, des galettes au beurre salé et du cidre et aussi au pays des artistes peintres, attirés qu’ils sont depuis toujours par la lumière de Bretagne. Bien avant l’arrivée de Paul Gauguin, ils étaient déjà nombreux à venir prendre pension à Pont Aven. Petit bourg de 1500 habitants à la fin du 19 ème siècle, il va devenir plus tard mondialement connu.

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Le Finistère est là et bien là, avec tout ce qu’il porte en lui de chaleureux, un pays qu’il faut apprivoiser et qui m’a fait souvent croire que j’étais parti bien loin de chez moi.

Je sais maintenant que j’y reviendrai un jour.